Le FC Thoune a réalisé une superbe saison 2023 / 2024. Que retenez-vous de cette année?
Nous avons pu fêter de belles victoires, le nombre de points obtenus est exceptionnel. Cela nous encourage à poursuivre sur cette voie et à nous tenir encore plus rigoureusement à notre philosophie.
Malheureusement, cela n’a juste pas suffi à vous promouvoir en Super League. Cette saison sera-t-elle la bonne?
La promotion est ouvertement notre objectif. Mais les objectifs sont difficiles à fixer. D’un côté, nous ne voulons pas nous infliger une pression inutile; de l’autre, nous voulons jouer en Super League. L’important est d’avoir un bon état d’esprit. Nous voulons être prêts pour atteindre notre promotion.
Le FC Thoune est salué pour sa mise en avant de la relève. L’équipe est-elle prête pour la nouvelle saison?
Je suis optimiste, même si nous avons à nouveau connu de nombreux changements de membres. Cela implique de l’incertitude. Par ailleurs, une bouffée d’air frais est souvent utile, voire nécessaire. Maintenir sa concentration tout au long d’une saison, gérer la cohabitation étroite au sein de l’équipe ainsi que le stress et autres émotions, tout ça peut générer un certain épuisement. C’est pourquoi il est important d’avoir un mélange sain d’anciens et de nouveaux joueurs ainsi que des âges variés.
Le FC Thoune et Visana arborent tous deux les couleurs rouge et blanc, mais ce n’est pas la raison de ce partenariat. Quels sont les points communs entre le FC Thoune et Visana?
C’est lié à l’origine de ces deux sociétés. Dans le canton de Berne, il y a certains principes et certaines valeurs qui nous sont quasiment offertes par notre situation géographique et par la proximité des montagnes et de la nature. Les gens ici sont plus calmes, un peu plus aimables, plus constants et plus chaleureux. L’atmosphère est moins agitée qu’ailleurs. Le sympathique ours qui figure sur notre blason correspond assez bien à cette ambiance. Toutes ces raisons me convainquent de la compatibilité entre Visana et le FC Thoune.
Êtes-vous quelqu’un qui s’assure contre le plus de risques possibles?
Non, ce n’est pas ma philosophie de vie. Je veux pouvoir vivre la vie en étant également un peu fou et courageux. Je ne veux pas «sécuriser» ma vie par peur et extrême prudence. J’aime bien le dicton «La peur n’empêche pas la mort, elle empêche la vie».
En tant que sportif, quelle est votre expérience avec les assurances-maladie?
Quand j’étais footballeur, je faisais comme la plupart des garçons: je ne me posais pas trop de questions à ce sujet. Je découvrais les avantages d’une assurance-maladie uniquement lorsque j’en avais besoin ou lorsque quelque chose ne se passait pas comme prévu. En tant que joueur, j’ai eu nettement plus affaire à l’assurance-accidents.
Pratiquez-vous encore du sport?
Je suis comme la plupart des autres personnes: ça dépend des priorités. Il faut prendre le temps nécessaire. Mais depuis quelques années, je ne ressens plus la même envie de faire du sport de manière intensive. Je mène une vie active, je suis souvent dans la nature, je prends les escaliers à la place de l’ascenseur. Et je n’exclus pas de me remettre régulièrement à la course un jour.
«Wahri Liebi» («la vraie passion») est le slogan du FC Thoune. Est-ce l’emploi de vos rêves ou d’autres postes seraient envisageables pour vous?
Au cours des 31 dernières années, j’ai acquis une expérience précieuse à différents postes dans le monde du football professionnel. Ce que je fais a donc du sens. De manière générale, j’apprécie les contacts humains. De ce point de vue, je ne devrais pas nécessairement travailler dans le milieu du football.
Portrait
Andres Gerber (51 ans) a mis un terme à sa carrière de footballeur professionnel (YB, Lausanne, GC, Thoune) en 2009 puis a été directeur sportif et entraîneur assistant du FC Thoune jusqu’en 2020. En 2020, il a été nommé président du FC Thoune. «Le football et, depuis 21 ans, le FC Thoune sont quasiment toute ma vie». Il trouve son équilibre en profitant d’excursions dans la nature avec sa famille. «J’aime marcher en montagne, nager dans les lacs et lire des livres sur la vie».